Les Amants Imparfaits

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Et, et, et...je sais, je fais de l'apnée avec l'écriture, comme j'en ai fait avec la respiration, la raison en est la même, 
j'ai peur de laisser s'échapper les choses, que le monde change ou passe ailleurs tandis 
que je lâche l'air usé de mes poumons et reprend l'air neuf du dehors. 
Cela fait du bruit la respiration, on l'entend à l'intérieur de soi et, pendant ce temps, 
on n'entend plus ce qui se passe au-dehors. Et avec l'écriture, c'est la même chose, 
j'attache tout ensemble pour ne rien lâcher, parce que si je pose un point, je pose aussi la fin d'une phrase, 
et entre la fin d'une phrase et le début d'une autre, il y a un trou, une solution de continuité, qui peut être un abîme...

Pierrette Fleutieux

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